jeudi 31 janvier 2013

Do ré mi ...


Ah, Oreille Absolue des Six Cordes, j’ai toujours mieux compris une guitare électrique qu’un cours d’instruction civique. Je Vous le concède, ce n’est pas franchement un exploit. Dans un monde qui ne se la jouerait pas, ça serait même un signe de bonne santé. Comme moi, Vous savez qu’un solo de guitare est une pierre angulaire, qu’il est le réquisitoire du procureur pour la loi du silence et la défense d’un avocat qui a saisi l’indicible des mots, un tsunami de vibrations qui tient plus de promesses que tous les meetings électoraux. L’adolescence ne s’y trompe pas. Elle sait décoder les notes mieux que tout autre son articulé, pour peu qu’on ne la contraigne pas à n’en écouter que deux sur les sept. Vous merci, je n’ai jamais rencontré ce souci. Que j’aime cette langue sans mots, sans ces étiquettes que le cerveau collent sur ce que les cinq sens perçoivent. Avec la musique, il est submergé par les stimuli de chaque capteur de l’épiderme. Et ça en fait, de la surface qui se trémousse. En rupture de stocks d’étiquettes, le cerveau se met en chômage technique. Il n’a plus qu’à se détendre et laisser faire le courant, il baigne dans une eau purifiée qui contient l’air, la terre et le feu. Un jacuzzi Hi Fi. 

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